Concile...
O mon Amie!
Bonjour de la St Hubert! La chasse est finie, la curée aussi!...
La meute est au bercail, la St Charles s'annoce et s'annonce tranquille....
C'est encore un cycle, je me souviens en 89 quand je m'étais echoué rue Satie et que j'écrivais tant, déroulant le ruban de "mes" vérités au travers de l'écheveau de l'écriture, je m'étais retrouvé tout à coup réconcilié avec toute ma vie, avec toute cette vie, et c'était si bon...
Puis chemin faisant, voici que celui-ci "s'éveille" sans jamais avoir rien su de cette étrange affaire, et réalise que ce fameux "moi" n'avait en fait jamais eu de réalité, que ce n'était qu'une façade, une image d'emprunt provisoire pour ce que je suis et ce que tous sont vraiment!... Quelle histoire!
... Et me voilà parti me prendre les pieds dans ce labyrinthe de confusion et de doute...
"Rêve ou réalité?... Suis-je ou ne suis-je pas?... Quel est celui-là que je suis vraiment finalement?... Pourquoi moi je devrais le savoir et pas les autres? ... Toutes ces questions qui se posent!"... Et tu le sais, ce pélerinage, cette quête a duré un temps certain avec toutes les avanies et fatigues inérantes à tout voyage....
Et me voila à nouveau, sans aucun doute, tout à fait réconcilié avec l'ensemble et devant l'ensemble imposant de cette fresque incroyablement humaine et même plus qu'humaine; indescriptible!... mais néanmoins certaine!...
Réconcilié et "prosterné", voire même consterné en l'écrivant, d'avoir mis tout ce temps à cette reconnaissance qui était l'évidence même au depart!...
Prosternation humble en ce corps de relation pré-prostatique, on ne peut pas toujours faire le malin-singe!... Ce qui n'empêche pas l'humour de poindre...
Il est une heure donc où il est bon de marquer le pas et de s'incliner en toute grâce et simplicité... Quelle histoire encore! Mais je sais que tu les aimes... et à cette heure je t'en remercie, ma grande Amie !
Oui, tout ce temps pour maturer, pour "grandir" comme disait notre cher Yvan, et cela finalement, tout ce temps relatif, n'est en fin de compte pas important, pas comptable, car aucun de nous en fait ne peut être ce comptable! Comme disait Yvan encore, "l'économie du vivant a de quoi faire frémir si l'on y regarde en terme d'entreprise et de gestion"... Oui, c'est fabuleusement disproportionné et absolument irrationnel en logique comptable! C'est absolument démesuré, et c'est cette démesure débridée qui justement lui donne toute sa Mesure véritable!
On ne peut que s'incliner, que se prosterner... C'est l'humilité vraie, sans aucune sauce morale, sociale ou religieuse. On ne peut que finalement adhérer au vivant que nous sommes, chacun à la mesure de ce qui est, sans prétendre rien ni comparer à rien... Et c'est bon!
Et c'est le Tout Bon, le tout misericordieux en chacun de nous, le tout libre de tout mérite ou de tout accomplissement prétendument personnel! Cela n'a rien de personnel, mais cela a la grâce de s'incarner en ces corps de façon parfaite en chacun, sans aucun jugement de valeur!... Quelle liberté! Quelle libération! Tels que nous sommes, nous sommes assez!
"Ce qui est besoin suffit", disait-il encore... Nous recevons tous à "notre" besoin, et c'est tout suffisant! Même pas besoin de fac-similer ou de simuler quoi ou qui que ce soit! Même pas besoin de dissimuler! Pas besoin de cacher, pas besoin de trouver! C'est juste exactement ce que nous sommes en nous-même! Sans plus, sans moins. Juste égal en nous même... Aucun conflit, juste une reconnaisance vraie...
La guerre est finie! Même si certains trainent ou bataillent encore, la guerre est déjà finie! ... En fait elle n'a jamais eu lieu!... Quel repos! Quelle Paix!
Quelle belle et simple et bonne et tendre réconciliation avec soi-même! Soi-même-tout, enfin tout accepté, enfin tout accueilli juste tel que cela est!
O mon Amie!... Puisse cela éveiller son écho en ton coeur...
C'est là, juste ici.
Ton Ami...
Toi-même. AYAM
Plume. 
