Ouverture...
Ce qui est insupportable dans une rupture, dans une séparation, quelle qu'elle soit, ce n'est pas la perte de « l'autre », subjective ou objective, c'est la fermeture. C'est le sentiment de perte de l'ouverture. C'est l'ouverture qui nous ouvre, qui nous épanouit, qui nous fait fleurir, qui nous embaume.
L'Ouverture c'est la Grâce, la communion au Tout à travers le particulier. Si l'on identifie cette ouverture, si on la fait dépendre de sa révélation particulière, on en devient soi-même prisonnier. C'est à nouveau la fermeture, le manque, la peur, l'enfer, l'exclusion.
Si l'on arrive à saisir, à reconnaître l'ouverture pour ce qu'elle est, non-dépendante, ouverte, toujours présente, offerte, au-delà d'une coïncidence remarquable et de sa manifestation, de sa représentation particulière, on est saisi par l'ouverture elle-même et l'on se reconnaît ouverture, on redevient ce que l'on a toujours été au delà de l'illusion de la forme et du temps. Infinie ouverture, éternelle jouissance.
Alors nous sommes vraiment. Alors nous sommes Amour. C'est la redécouverte de l'Ouvert. La porte n'a jamais été fermée, c'est nous qui l'étions. Seul cette conscience peut grandir, c'est notre devoir.
Ouvrons-nous les uns les autres comme l'existence entière nous ouvre, comme s'ouvre le corps et le coeur de la femme gravide à l'heure de la délivrance, comme s'ouvre le coeur de l'Humanité.
Chora.
