L'Attention Consciente"La Danse de l'Instant "...

Apocalypse...

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Je n'ai rien à dire, tout ce que j'ai pu vouloir inscrire, je l'ai fait, et ce faisant, je me suis rendu compte que tout ce que j'écrivais et découvrais avait déjà été inscrit et découvert.

C'est donc un perpétuel recommencement, génération après génération, et une perpétuation de la même histoire sans fin; une tradition, une Genèse.

N'ayant donc rien à dire ou à écrire sinon cela, quoi?... Eh bien recommencer, recommencer simplement cette fois-ci, se remettre à l'ouvrage, sans urgence, sans peur de perdre puisque tout est déjà là et n'appartient à personne, recommencer pour le plaisir, la jouissance, uniquement pour l'acte lui-même, pour admirer le déroulement de la vie s'inscrivant, du levant au couchant, du zénith au nadir, pour le jeu de la lumière et de l'ombre, pour l'irisation des couleurs se dégradant, des formes se transformant.

Ecrire donc sans tension, sans prétention, écrire ou vivre ici signifiant la même chose, car en fait rien ne saurait se séparer.

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Où cela commence-t-il? Où cela finit-il? C'est indéfinissable, c'est donc infinir. Nul ne peut le dire ou l'arrêter. Il n'y a pas d'arrêt de vie, donc pas d'arrêt de mort, juste un flot s'écoulant, se mouvant, se renouvelant, se régénérant, se transmettant de parence en transparence.

Tout est apparenté, rien n'est étranger, il n'y a pas de "hors-de", de hors-jeu. C'est une invite, une invitation permanente.

C'est un spectre total, un spectacle dont même les entre-actes sont des actes. C'est une vision universelle, cosmique, sidérale et sidérante car d'un point de vue individuel, cela peut apparaître déroutant, déconcertant... mais cela ne l'est pas.

C'est un concert inconcevable dont la logique et l'harmonie dépassent nos conceptions et nos systèmes de croyances, fussent-ils philosophiques ou scientifiques, limités.

C'est une expérience se vivant, s'appelant, se répondant, non en terme de raisonnement, mais en accord de résonance. Ce sont des ondes, des vibrations, des transmissions, c'est une célébration de l'acte lui-même, de l'acte du vivant. C'est l'Opéra de la vie.

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En général, l'homme, la femme, la race humaine se fonde sur un anthropocentrisme forcené, force naissance et identification à cela. Rien ne sort de là. Un enclos conceptuel. C'est l'enfer.

Partant de là il est difficile pour ce groupe d'énergies, tout dévoué à sa propre croyance et culte, de concevoir un système, une constellation, un univers dont chaque point serait le centre. Il n'y aurait plus alors à proprement parler de centre, puisqu'ils le seraient tous, ni de point de focalisation particulier. Il y aurait alors embrasement, embrassement, communion, communication instantanée de tous les centres, il y aurait vision réelle, appréhension et compréhension totale, rien n'en serait ni écarté ni éloigné ni séparé, ce serait une omniprésence se communiquant elle-même à elle-même, se reconnaissant toute, se réalisant.

C'est en vérité ce qui est.

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Que notre intelligence humaine ne soit pas en intelligence totale avec cette conscience intelligente n'y change rien.

Nous ne sommes pas le centre du monde tel que nous le concevons, nous sommes autant centre que n'importe quelle autre forme manifestée à nos sens ou non perceptible à ceux-ci. Ni plus ni moins digne de respect. Sans aucune hiérarchie. C'est Identique.

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Ce que nous ne percevons pas nous le déclarons non-manifesté, mais de centre à centre tout est manifeste, la manifestation ne peut se réduire à nos instruments de mesure, si sophistiqués soient-ils. Quel est le dernier cri de la science?... " Nous ne savons pas tout et nous ne pourrons probablement pas le savoir"...

C'est ce que disent les scientifiques honnêtes et ce que devrait avouer tout individu digne de ce nom. Nous ne sommes pas les dieux que nous rêvions de devenir. Nous sommes Conscience, mais ni plus ni moins Conscience que toutes choses. Seule la forme de manifestation varie. La Conscience demeure. C'est un mystère et nous sommes ce mystère vivant... " Libres, fraternels et égaux " se plaît à rire une petite voix frondeuse et néanmoins joyeuse.

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Bien sûr nous pouvons fouler fiers et sûrs de nous, tels des matadors, la poussière de nos arènes, et défier l'animal emprisonné de nos désirs de puissance, mais que sommes-nous au milieu de l'océan, que sommes-nous face au ciel ?... Poussières sur le chemin dans l'arène du vivant. Ni plus ni moins poussière que la poussière clame l'Ecclésiaste, ni plus ni moins lumière que la lumière chante une autre louange. Ni plus ni moins, ni moins ni plus. Vanité vaine. Juste cela, exactement cela. Nous sommes Cela qui est mais nous ne sommes pas Cela à nous tout seuls. " L'erreur est humaine et rien d'humain ne m'est étranger "...

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Nous sommes le monument vivant et nous nous évertuons à nous entre-tuer et édifions des monuments aux morts. Quelle inspiration!... Pas de blâme, pas de louange, car aussi étrange que cela paraisse, il n'y a pas de jugement. Nous n'avons ni à nous contrir ni à battre notre coulpe, nous avons seulement à croître, grandir, évoluer et passer aux prochains.

Simples transmissions, même ce que nous transmettons ne nous appartient pas, même cela nous ne pouvons le revendiquer comme une réussite, un résultat que nous aurions obtenu. Il n'y a rien de personnel. Nos personnes n'ont pas de réalité propre, et c'est tout ce pourquoi nous nous affrontons. Des opinions 'personnelles', autant dire des fantômes.

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Non, cela nous dépasse, infiniment, éternellement, nous sommes dépassés, nos plus folles imaginations futuristes ne sont rien à côté de ce qui est déjà. " La réalité dépasse la fiction ", c'est vrai, c'est un lieu commun, c'est Le lieu comme Un. Il n'y a pas d'autre lieu, d'autre lien, tout est relié, c'est ici et maintenant à toujours et jamais, l'alpha et l'oméga sont le même !

frise00

Voyez, je n'ai rien à dire, je recommence la danse qui n'a jamais cessé, je réincante le chant qui ne décante jamais.

frise00

Parcheminant les enluminures du chemin clair-obscur,

 

"Je Suis!"

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